CENTRE-DU-QUÉBEC. En 2015 et en 2016, la croissance économique du Centre-du-Québec devrait évoluer en deçà de celle du Québec, indique le Mouvement Desjardins dans son étude économique sur les régions, dont celle du Centre-du-Québec.
«En raison de la présence de plusieurs projets importants, les investissements sont appelés à demeurer élevés au cours de notre période de prévisions (2015 et 2016). Depuis 2010, toutefois, ces derniers progressent en dents de scie dans la région et conséquemment les croissances moyennes observées en 2011-2012 et en 2013-2014 se sont inscrites en légère baisse», soulignent les auteurs du rapport.
L’étude ajoute que l’indice de développement économique, qui repose sur la démographie, les revenus, la scolarité et le marché du travail, s’est replié au Centre-du-Québec de 2008 à 2013, selon le ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations. «Tous les indicateurs se sont inscrits pour le Centre-du-Québec à un niveau inférieur à celui de la moyenne québécoise en 2013 et c’est la composante liée aux revenus qui a affiché la plus faible performance».
L’un des graphiques du rapport met en évidence qu’encore une fois le revenu personnel disponible par habitant, soit 24 486 $ en 2014, est moindre que celui de l’ensemble du Québec, soit 27 169 $. Comme on pourrait dire que ceci explique cela, le taux de chômage est moindre au Centre-du-Québec (6,9 %) que pour l’ensemble de la province (7,7 %), en 2014.
En ce qui concerne le marché de l’habitation du Centre-du-Québec, il devrait évoluer à bas régime en 2015 et en 2016 puisque la construction neuve ainsi que la revente de maisons existantes affichent toujours des surplus. En effet, le taux d’inoccupation des logements locatifs est demeuré supérieur au seuil d’équilibre établi à 3,0 % en 2014 et le ratio vendeurs/acheteur a continué de progresser. Malgré ce contexte, le prix de vente moyen a bondi de 4,2 % l’an dernier. Celui-ci devrait toutefois afficher une hausse moins soutenue d’ici 2016.
Selon les plus récentes perspectives d’accroissement démographique de l’Institut de la statistique du Québec, la population centricoise est appelée à croître à un rythme plus rapide au cours des prochaines années que celui anticipé lors du scénario réalisé en 2009. Par contre, la croissance attendue de 2011 à 2016 pour la région sera de moindre ampleur que celle pour la province, respectivement de 13 % et de 17 %. À l’horizon de 2036, la population de la région se chiffrera à 266 051 personnes, soit 2,8 % du Québec. De son côté, l’accroissement naturel devrait devenir négatif à compter de 2026, année où le nombre de décès sera supérieur à celui des naissances.
La vice-présidence Études économiques, du Mouvement Desjardins, tient à préciser que, bien que les informations dispensées aient été établies sur la base d’informations obtenues de sources considérées comme fiables, Desjardins ne garantit en aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes.